Président de la Commission européenne, élu en 1999, après la démission de la Commission J. Santer.
R. Prodi est ancien Premier ministre italien et a été professeur d’économie politique. Il est célèbre et connu pour son style direct sur les questions politiques. Cette franchise plaît à certains eurosceptiques mais, à certaines occasions, a aussi vexé son propre personnel. En 2002, il a parlé du pacte de croissance et de stabilité comme d’un « pacte stupide », en raison de son peu de flexibilité, pourtant nécessaire à une politique propre à encourager la croissance et l'emploi dans la zone "Euroland".
Parlant de la Force de réaction rapide de l'UE, que le gouvernement britannique et d'autres ne considéraient pas comme une armée européenne :
"Quand je parlais d'une armée européenne je ne plaisantais pas. Si vous ne voulez pas l'appeler une armée européenne, ne le faites pas. Vous pouvez l'appeler "Margaret", ou "Mary-Anne", n'importe quel nom que vous voulez. Elle reste néanmoins un effort conjoint pour les missions de paix - c'est la première fois que nous avons un effort conjoint, pas bilatéral, au niveau européen".
Lors du référendum sur la monnaie unique en 2000, il a déclaré aux électeurs danois qu'ils n'étaient pas obligés à dire "oui" à l'Euro.
Lors du référendum sur le traité de Nice en 2002, Prodi a déclaré aux électeurs irlandais que l'élargissement allait continuer malgré l'adoption irlandaise du traité de Nice et que "Nice" n'était qu'une condition politique, pas juridique, à l'élargissement - un message qui ne correspondait pas très bien à la campagne des partisans du "oui" du gouvernement irlandais.
Dans le plus grand secret il a encouragé un petit groupe de fonctionnaires européens autour de François Lamoureux à esquisser une Constitution complète pour l'UE, nommé "Pénélope", nom de l’épouse d'Ulysse. Ce document n'a été diffusé qu’a quelques centaines d'exemplaires et a été tenu secret jusqu'au dernier moment. Puis, au lieu de soutenir ce document, la Commission européenne a majoritairement choisi de soutenir la version "officielle" de la Commission européenne, soumise à la Convention sur l’avenir de l'Europe. Ainsi, l'esquisse "Pénélope" de Prodi n'a eu que le statut de document préliminaire de travail, même si elle était à la fois plus détaillée et politiquement sensible que le document officiel de la Commission.
Prodi est un euro-fédéraliste convaincu, qui a mis en ligne sur internet une partie de ses Emails ainsi que l’accès aux agendas et aux résumés des minutes de la Commission européenne.
R. Prodi est désigné comme candidat potentiel pour le poste de Premier ministre en Italie, dans une coalition centre-gauche lors des prochaines élections.
Liens
http://europa.eu.int/comm/comm......ners/prodi/president/cv_fr.htm