Scandale Eurostat

(Photo: Commission)

Eurostat est l'office de statistiques de l'UE. Certains hauts fonctionnaires travaillant pour Eurostat ont été accusés par la presse d'avoir subtilisé plusieurs millions d'euros déposés sur des comptes bancaires illicites, échappant ainsi à tout contrôle budgétaire.

Cette affaire a été dévoilée au Parlement Européen le 9 juillet par le Commissaire Européen pour la réforme administrative Neil Kinnock et son collègue des affaires monétaires Pedro Solbes Mira.

Il a été établit que ces haut fonctionnaires d’Eurostat proposaient des contrats fictifs et utilisaient ensuite les sommes d'argent à leur convenance - cette pratique ne se déroulait apparemment qu’avec des contractants "de confiance".

En 1999, quand on a évoqué pour la première fois cette pratique, les responsables de Eurostat ont exigé un arrêt de telles pratiques. Ces instruction étaient orales et sans réelle mise en place d’un moyen de contrôle.

Le magazine allemand Stern prétend même que Eurostat gérait de tels "contrats fictifs" avec des compagnies privées en 2000 et 2001, ce qui se situe après l’arrivée de l’actuelle équipe des Commissaires.

Remarques

L'actuelle Commission présidée par Romano Prodi a pris le contrôle en 1999 et a promis alors le principe de la tolérance zéro vis-à-vis des fraudes et des mauvaises gestions.

L'actuel scandale Eurostat jette alors un doute sur l’efficacité de l'équipe de Prodi en matière de lutte contre ces pratiques. La Commission se défend en disant qu'elle ne pouvait pas agir car elle n’était pas informée des faits, jusqu'à leurs présentations au Parlement en 2003.

Mais une lettre datée 1 janvier 2002, obtenue par le magasine Stern, aurait montré que le vice-président de la Commission Neil Kinnock faisait référence à une investigation sur des contractants de Eurostat impliqués dans un présumé cas de fraude. Ceci montre que Neil Kinnock pourrait être avoir été alerté de la fraude avant la date qu’il a publiquement déclarée.